Rissa était bien plus qu’un ami touareg, c’était un père pour moi. Sa famille m’a accueillie chaleureusement lors de mes voyages au Niger, et chez eux, j’ai trouvé un foyer loin de chez moi.
Rissa était passionné, curieux et plein d’humour. Son cœur était vaste comme les étendues de l’Azawagh. Avec sa compagne Badi, ils formaient un duo unique, une oasis d’amour et de bienveillance au milieu des dunes.
Ensemble, nous avons tissé des liens profonds, échangeant nos récits, nos coutumes, nos rêves. Je me rappelle encore le son de sa voix vibrant dans les premières lueurs du jour, sa prière s’élevant comme une offrande au ciel étoilé. À travers le voile du sommeil, cette mélodie résonnait en moi, me rappelant la beauté simple de la vie partagée.
Et lorsque sa radio diffusait les nouvelles du monde (RFI bien sûr), c’était comme si Rissa insufflait un souffle de vie dans chaque matin qui naissait.
Mes pensées vont à sa femme Badi, à leurs enfants, ainsi qu’à toute la communauté qui le pleure. Rissa restera dans nos cœurs comme un exemple d’hospitalité et de générosité. Une figure inoubliable dans le grand livre des rencontres humaines. Merci pour tout, Sarah.
Sarah Cabalion, Anthropologue