C’était le Samedi 3 Février 2024 à 7h 50 mn, le Censeur m’annonça que tu es gravement malade et admis à l’hôpital d’Abalak.
C’est à partir de 13h 30mn que je ressentis davantage ton absence. C’était l’heure à laquelle tu m’adressais cette phrase: « Monsieur le Proviseur, les cours d’aujourd’hui sont terminés, y a aucun élève dans la cour. Je m’en vais ; à demain in cha Allah. ».
Mon cœur restait brisé. Le dimanche aux environs de midi j’étais retourné à l’hôpital pour te voir. Tu tins ma main droite, tu la serras et me dis : « y a du mieux maintenant. La douleur qui me faisait souffrir se dissipait ».
Hélas c’était notre dernière causerie.
Je perdis ainsi un collègue mais aussi un frère. Rissa, tu nous as été un pilier ; ton absence nous a laissé un vide immense. Tu m’as toujours montré à quel point tu tenais à nous, tu tenais au CSP TANAT que tu considérais comme ta deuxième famille. Aujourd’hui c’est à moi de te dire à tel point le CSP TANAT pleure ton absence. Rissa, tu es tombé stylo en main sur le champ de bataille ; la bataille la plus noble ; la bataille contre l’ignorance, la bataille contre l’indiscipline. Certes tu as quitté très tôt ce champ de bataille mais les victoires que tu as engrangées resteront à jamais dans nos mémoires.
Je suis aujourd’hui très heureux d’avoir partagé avec toi une partie de ma vie. Toi, qui avais l’art de cultiver l’amitié et la bonne humeur ; tu rendais tous les moments que nous avions faits ensemble joyeux. Le vieux, comme aimaient le dire d’autres, tu es parti prématurément avant nous ; tu nous rappelles ainsi que la vie d’ici-bas n’est que très peu de choses.
Rissa, tu as été pour moi un frère fidèle et généreux. Tu es une personne unique que je continuerai à admirer jusqu’à la fin de mes jours. Tu as certes quitté définitivement ce champ de bataille, mais nous qui sommes encore vivants poursuivrons le combat pour consolider les victoires que tu as acquises.
Repose en paix, Rissa
Que le Seigneur des Cieux et des Terres te gratifie de Sa Clémence pour que le Paradis soit ta dernière demeure.
Moussa Samaila, Proviseur du secondaire